Très solide dans l’axe de la défense depuis le début de saison, Clotaire Duclovel est indiscutablement l’un des hommes forts du VOC. A 28 ans, ce défenseur central d’expérience enchaîne les bonnes prestations à l’image de l’équipe. Auteur du tir au but de la victoire à Saumur le week-end dernier, il revient pour nous sur cette folle semaine et sur le tirage du 1/32è de finale de la Coupe de France.
Clotaire, comment te sens-tu après ce week-end de folie et cette qualification à Saumur ?
« Tu commences ta semaine de bonne humeur, c’est bien ! J’ai ressenti beaucoup de fierté parce que ma famille était présente au match : il y avait beaucoup d’émotion. Je suis content d’avoir pu offrir la qualification au VOC avec ce tir au but décisif. J’ai reçu beaucoup d’appels et des messages après le match, ça m’a vraiment boosté. »
Effectivement, si tu mettais le tir au but au fond des filets, la qualification était pour le VOC. Qu’as-tu ressenti au moment de tirer ?
« Je n’ai jamais trop tiré de penaltys. Je m’entraîne à le faire parfois avec Ibou. C’était prévu que je tire avant mais c’est Ibou qui pris ses responsabilités. Si je la mettais, on passait. Je savais où je tirais et je n’avais pas de pression du tout. »
Tu as montré la vidéo de ton tir au but à ton fils ?
« J’ai deux enfants et une femme, je fais des sacrifices pour le football et c’est une juste récompense de vivre ce genre de matchs. C’est une fierté de montrer ça à mon fils, on regarde le foot ensemble et surtout les matchs du PSG. Quand je suis rentré après le match il était tard mais il m’attendait et il était fier. Le lendemain, j’ai envoyé la vidéo à ma femme qui lui a montré. »
Tu as déjà vécu ce genre de matchs avec des séances de tirs au but ?
« On en parlait avec Franck, on se disait que ça faisait tellement d’années qu’on n’avait pas vécu ça. J’étais vraiment serein car on sait qu’Ibou est fort pour arrêter les penaltys. »
Tu as déjà fait un gros parcours en Coupe de France ?
« Je n’ai jamais été jusqu’en 1/32ème, mais quand j’étais à Chateaubriant, on avait été jusqu’au huitième tour et on avait perdu 2 – 1 contre Laval. La Coupe c’est à part, tu ne peux pas te rattraper. C’est important pour tout le monde, ça apporte du bonheur. »
Qu’as-tu pensé du tirage pour les 1/32è de finale contre le Stade Briochin ?
« Je suis mitigé, mais pas déçu. On se connaît très bien et on sait que la rencontre va se jouer sur des détails. C’est celui qui sera le plus motivé qui gagnera. J’ai un pote, Théo Bloudeau, qui joue à Saint-Brieuc. Sur la vidéo de la réaction au tirage de Saint-Brieuc, c’est lui qui dit « on va les taper ! », c’est une manière de se chambrer un peu, de lancer le match. Je l’ai eu en Facetime le soir après le tirage, eux savent que ça sera dur et serré. »
« On veut partir en vacances reposés et invaincus. »
Samedi, c’est le championnat qui reprend ses droits à la Rabine avec la réception de Brest B. Comment abordes-tu la rencontre ?
« Le championnat est notre priorité et on reste tous très concernés. Contre Brest, on est dans la peau d’un petit poucet parce qu’ils jouent avec des pros. C’est une très bonne opposition qui va nous permettre de nous jauger. Il nous reste deux matchs, contre Brest et à la TA Rennes. On veut partir en vacances reposés et invaincus. »
Depuis le début de saison, tu as eu l’occasion de jouer avec différents défenseurs dans l’axe, comme Chris Coué, Vincent Le Boulaire et Alex Lavenant : Ce n’est pas trop dur de s’adapter à ces changements ?
« Chris est plus ancien donc il a de l’expérience et il joue avec ses qualités. On a des automatismes avec Chris. Alex et moi, on est formé de la même manière, on sait les bases. Boul’, on jouait ensemble lors de notre première saison, après il a plus souvent été au milieu. J’aime bien quand ça tourne, j’apprends avec les autres. »
Justement quand on parle de défense, malgré le faible nombre de recrues cet été, la défense est bien plus solide que l’année dernière : comment expliques-tu cela ?
« Comme je le disais au Télégramme, la défense n’a pas bougé. Il y a seulement Alex et Ibou qui sont arrivés cet été. Aujourd’hui, dès que quelqu’un perd le ballon tout le monde revient défendre. On a un état d’esprit qu’on n’avait pas l’année dernière. On joue tous les matchs pour la gagne, on est déterminés ! »
La semaine dernière le Ouest-France consacrait un article à toi et à ton frère Marvin. Comment est votre complicité sur le terrain ?
« Ça fait plaisir qu’on regarde aussi les défenseurs. Comme dit mon père, on ne retient pas assez ce qu’on fait sur le terrain, on retient plus les actions offensives que défensives. Avec Marvin, on a toujours été fusionnels, on n’hésite pas à se dire les choses. C’est mon meilleur pote, dès que j’ai besoin d’un truc il est là, le reste c’est naturel. »
Quelque chose à rajouter ?
« Je remercie tous les bénévoles du club parce que ça me tient à cœur. Il y a des gens qu’on ne voit pas mais qui font énormément de boulot au club. Il y a des gens comme Michel Quendo et Pascal Delesne qui étaient avec la DH quand l’équipe A était en Ligue 2. Ils n’ont jamais abandonné, ils ont toujours été là. C’est important pour moi de leur passer ce message. »